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1e Congrès National de L'Association de Toxicologie et de Promotion des Centres Antipoison

Etude clinique : (2024)

Introduction : Olanzapine, a second-generation (atypical) antipsychotic, is widely used in the treatment of severe psychiatric disorders. Since its introduction in 1996, its use has increased, resulting in a higher incidence of both intentional and accidental overdoses.

Objectifs : This study aims to describe the clinical features, management strategies, and outcomes associated with acute olanzapine mono-intoxication.

Méthode : A retrospective descriptive study was conducted at the Mahmoud Yaacoub Center for Emergency Medical Assistance in Tunis, over four years (June 2020 to June 2024). All adult patients (≥16 years) presenting to the emergency department (ED) with suspected acute olanzapine overdose were included. Data were collected on the estimated ingested dose, time to presentation, symptoms, clinical findings, laboratory results, management approaches, and patient outcomes.

Résultats : A total of 52 patients were included, with a median age of 23 years (range: 20-37.3), and a female predominance (sex ratio 1.8). Most patients (86.5%) had a psychiatric history, with the most common diagnoses being schizophrenia (28.8%), bipolar disorder (23.1%), and depression (15.4%). Ingested olanzapine doses ranged from 25 mg to 340 mg, with a median of 80 mg (range: 52.5-150 mg). The median length of stay in the ED was 5.5 hours (range: 2-6). Neurological symptoms were prominent in 61.5% of patients. The most frequent initial clinical signs included somnolence (32.7%), agitation (23.1%), coma (6%), tachycardia (19.2%), nausea (38.5%), vomiting (13.7%), and miosis (42.3%). No patients exhibited respiratory depression or hemodynamic instability. Management was primarily symptomatic. Four patients required mechanical ventilation and supportive cardiovascular care. One patient received activated charcoal. Thirteen patients were admitted to the intensive care unit (ICU) for close monitoring. Two agitated patients were treated with midazolam, yielding favorable outcomes. Psychiatric referrals were made for 13 patients (23.1%), and 17 (32.7%) were referred for psychiatric consultation. Six patients (11.5%) were discharged home directly.

Conclusion : Acute olanzapine overdose predominantly manifests as neurological symptoms, with management focused on symptomatic care. Early recognition of overdose symptoms and prompt medical intervention are critical in improving patient outcomes.

Etude clinique : DECES PAR INTOXICATION MEDICAMENTEUSE: UNE APPROCHE MEDICO-LEGALE (2024)

Introduction : Le suicide constitue une problématique majeure de santé publique et sociale. Chaque année, plus de 700 000 personnes en meurent, touchant particulièrement les jeunes. Parmi les moyens utilisés, l’intoxication médicamenteuse, bien que rare, reste insuffisamment étudiée dans la littérature scientifique.

Objectifs : Décrire les caractéristiques socio-épidémiologiques, toxicologiques et la forme médico-légale des victimes d’intoxications médicamenteuses aigues.

Méthode : Il s’agit d’une étude descriptive transversale, des cas de décès par intoxication médicamenteuse, autopsiés au service de médecine légale du CHU Farhat Hached de Sousse, entre le 1 er janvier 2013 et le 31 octobre 2024. Les données ont été collectées à partir des dossiers, des rapports médico-légaux et des analyses toxicologiques. Les résultats ont été analysés quantitativement pour dégager des tendances significatives concernant ce mode de décès.

Résultats : Au cours de cette période de 12 ans, cinq cas de suicide par intoxication médicamenteuse ont été recensés. Toutes les victimes étaient de sexe masculin, majoritairement de jeunes adultes âgés de 16 à 50 ans, célibataires dans la majorité des cas (4 cas), et originaires de milieux urbains. La majorité occupait des emplois précaires, tels qu’ouvrier journalier ou était sans emploi, avec un seul cas présentant un niveau d’éducation universitaire. Concernant les antécédents pathologiques, il s’est révélé que quatre victimes souffraient de troubles socio-affectifs et avaient déjà tenté de se suicider, tandis que trois d’entre elles faisaient face à des problèmes de dépendance et d’addiction. Les analyses toxicologiques ont révélé des doses supra-thérapeutiques de substances médicamenteuses, dont les molécules étaient des benzodiazépines, l’amitriptyline, la chlorpromazine et la lévomépromazine.

Conclusion : Cette étude dresse le portrait des victimes de suicide par intoxication médicamenteuse, révélant des jeunes hommes en situation de précarité, aux antécédents psychiatriques et socioaffectifs, et met l’accent sur la nécessité d’améliorer la prévention et la prise en charge des jeunes.

Cas clinique : INTOXICATION BEGNINE PAR LES GRAINES DE RICIN CHEZ QUATRE ENFANTS : ETUDE DE CAS (2024)

Introduction : Ricinus communis (ricin), appartenant à la famille des Euphorbiacées, est une plante toxique en raison de la présence de ricine concentrée dans ses graines. Cette étude rapporte un cas d'intoxication accidentelle par ingestion des graines de ricin chez quatre enfants.

Cas clinique : Méthode Quatre enfants ont été admis aux urgences du CHU Sahloul de Sousse, le 15 mars 2024. Les données ont été recueilli à partir des dossiers médicaux des patients. Résultats Quatre enfants âgés de 5, 8, 9 et 10 ans, ont été admis en raison de douleurs abdominales sévères et de vomissements apparus environ une heure après l'ingestion de 2 à 3 graines. À leur admission, les patients étaient conscients et bien orientés (GCS 15/15). Ils ont été ensuite transférés au service de pédiatrie. Le bilan biologique initial a révélé une hyponatrémie, hypokaliémie et une élévation des marqueurs hépatiques et pancréatique. Les examens cliniques étaient normaux, sans complications. La prise en charge a été symptomatique, comprenant une perfusion de sérum physiologique et une surveillance des bilans hépatique, pancréatique et de l’hémogramme. L'évolution a été favorable. L'interrogatoire de la famille et la reconnaissance botanique ont confirmé l'ingestion de graines de ricin.

Conclusion : L’intoxication par la ricine peut être potentiellement dangereuse (Dose ingérée, âge, prise en charge). Etat donnée que la plante est caractérisée par une vaste répartition géographique en Tunisie, la réalisation des campagnes de sensibilisation s’avère d’une importance capitale.

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